Chaque année, des milliers de Français choisissent de devenir propriétaire. Une fois le bien de leur rêve déniché, ils peuvent s’engager auprès du vendeur à travers une proposition d’achat officielle. Vous êtes concerné, mais ne savez pas de quoi il retourne ? Nous vous disons tout ce qu’il faut savoir pour faire une offre d’achat immobilier en bonne et due forme.
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Définition de l’offre d’achat immobilier
Lorsque l’on souhaite acquérir un bien rapidement, il est essentiel de respecter une certaine procédure. Cette dernière est indispensable pour protéger les deux parties, et réaliser une transaction à la fois légale et transparente. Vous avez eu un coup de cœur lors d’une visite, et craignez de passer à côté d’une si belle occasion ? Ne vous inquiétez pas ! Vous avez la possibilité de faire une offre d’ achat immobilier.
En signant ce document écrit, vous vous engagez à acheter le bien en question, au tarif que vous souhaitez. Il s’agit donc d’avoir au préalable, bien préparé votre demande de prêt immobilier. À travers cette proposition d’ achat, vous rassurez le vendeur et mettez toutes les chances de votre côté.
Mais attention : sachez que le propriétaire peut décliner votre offre si le prix ne lui convient pas. Il pourra alors vous adresser une contre-proposition. Assurez vos arrières !
Estimer le bien immobilier avant de faire une offre d’achat
Avant de faire votre offre, il est primordial de bien réfléchir au prix que l’on souhaite fixer. Pour ce faire, plusieurs aspects doivent être pris en considération, à commencer par la valeur du bien. Pour l’estimer correctement, la première étape consiste à prendre en compte l’environnement du bien et l’état du marché immobilier du quartier et de la ville concernés. N’hésitez pas à recourir à certains outils d’évaluation afin de déterminer une estimation précise du prix moyen au m². En cas de doutes, vous pouvez toujours consulter un agent immobilier local.
Dans un second temps, concentrez-vous sur l’état du bien lui-même. Prenez le soin de vous poser les questions suivantes :
- Quels sont ses atouts et ses faiblesses ?
- A-t-il été rénové ou nécessite-t-il des travaux ?
- Quelle est son orientation ?
- Quel est l’état de la plomberie, de la façade ou encore du système électrique ?
- Le bien dispose-t-il d’un garage ou d’une cheminée ?
Pour avoir une idée de la valeur réelle de la maison ou de l’appartement, n’hésitez pas à le visiter à nouveau et à consulter l’ensemble des documents techniques disponibles. Enfin, votre offre d’achat doit tenir compte de la situation du vendeur. Sachez que plus l’annonce est récente, plus votre marge de négociation est réduite. Il deviendra alors plus difficile de trouver un accord sur le prix de vente. Par ailleurs, si le propriétaire réside loin de son bien, il souhaitera probablement s’en défaire rapidement, quitte à réduire un peu le prix.
Quelles différences entre l’offre d’achat orale et écrite ?
Une fois la valeur du bien immobilier déterminée, vous êtes prêt à formuler une offre d’achat. Deux solutions sont alors possibles. Si la version écrite offre plus de garanties, elle est également plus engageante. En signant un document écrit, vous engagez une responsabilité au sens juridique du terme. Si vous revenez sur votre décision, vous devrez vous acquitter d’une compensation financière auprès du vendeur.
Notez qu’il est possible de faire une offre orale. Toutefois, cette dernière ne vous engage à rien et le propriétaire est parfaitement en droit de proposer le bien à un autre potentiel acheteur. Si vous êtes réellement tombé sous le charme de l’habitation, optez plutôt pour un acte écrit afin de convaincre le vendeur.
Comment rédiger une offre d’achat ?
Cet acte juridique ouvrant la voie des négociations, il est impératif de bien le rédiger. Pour cela, n’hésitez pas à consulter des sites spécialisés.
Quels éléments faut-il faire figurer ?
Pour être conforme à la réglementation, l’offre doit au minimum contenir les éléments suivants :
- le prix d’achat ;
- la durée de validité de l’offre (5 à 10 jours généralement) ;
- les modalités de réponse ;
- le délai de rétractation (10 jours en général) ;
- le moyen de financement (prêt et/ou apport personnel) ;
- la description du bien.
Vous pouvez vous appuyer sur un modèle de lettre en ligne pour la rédaction de l’offre.
Quel est l’intérêt des clauses suspensives ?
En complément des éléments obligatoires, sachez que vous pouvez tout à fait ajouter à votre proposition des clauses suspensives. En effet, lorsque vous faites une proposition de prix, vous basez votre estimation sur les faits que vous maîtrisez et connaissez. Toutefois, plusieurs doutes peuvent subsister et il est bon de se préparer à toutes les éventualités pour avancer sereinement.
Peut-être avez-vous sous-estimé l’ampleur des travaux ? Peut-être la banque va-t-elle refuser votre prêt immobilier ? En ajoutant des clauses qui tiennent compte de ces hypothèses, vous vous laissez une marge de sécurité pour annuler la vente en cas de besoin. Anticipez la moindre condition suspensive !
Peut-on renoncer à son offre d’achat ?
Le vendeur présente l’ offre tandis et l’acheteur accepte l’offre. Nous entrons alors dans la phase de signature compromis de vente. Cette dernière précède la fameuse promesse de vente. À ce stade, vous pouvez encore revenir sur vos pas, et ce, jusqu’à l’issue du délai de rétraction.
Après cette date limite, et en l’absence de dérogations stipulées dans les clauses suspensives, rassurez-vous : vous pouvez toujours annuler l’achat. Mais la rupture de votre engagement ne se fera pas sans négociations. Vous devrez offrir une compensation financière au vendeur, cette dernière correspondant au dépôt de garantie.