De nouvelles mesures voient le jour pour contrer la hausse des loyers engendrée par l’utilisation abusives des plateformes de location touristique. Afin de conserver l’accessibilité aux logements pour les plus précaires, certaines restrictions sont appliquées sur les locations touristiques d’une résidence principale par les particuliers, mais quel est exactement l’impact de la loi Elan sur les locations de vacances ?
Table of Contents
De nouvelles limitations pour les locations saisonnières dans certaines zones géographiques
Afin de limiter la tension sur les loyers causée par la multiplication de locations touristiques courtes, certaines mesures sont mises en place. La loi Elan, notamment, vise à réguler ces pratiques pour les particuliers mettant en location leur résidence principale. Dans certaines zones hautement touristiques où les loyers s’envolent, une limite automatique de 120 jours de location par an a été mise en place. Au-delà de ces 120 jours, les logements loués ne sont plus considérés comme résidences principales mais comme résidences secondaires, voire comme biens utilisés pour des activités professionnelles, nécessitant donc les déclarations relatives à ces nouveaux statuts.
Parmi les communes concernées, on retrouve entre autres Paris, Nice, Nîmes, Sète, Lyon, Biarritz ou Toulouse. En cas de doute, rapprochez-vous de votre mairie pour connaître les limites en vigueur.
Des changements positifs dans le paysage locatif ?
Le but de ces limitations est de contrôler le nombre de locations de courte durée afin de rendre le marché à nouveau accessible pour les habitant.es, et de rediriger le tourisme vers les hébergements plus adaptés. En effet, les locations de courte durée prennent de plus en plus de place dans les possibilités de location, avec des tarifs rarement contrôlés et largement inaccessibles en dehors d’une simple visite touristique. Avec une limite relativement large à 4 mois de location par année, l’impact de la loi Elan sur les locations de vacances est très positif pour une grande majorité de la population. Les locataires retrouvent un marché plus favorable et les particuliers souhaitant louer périodiquement leur logement disposent d’une grande marge de manœuvre.
Les précautions à prendre pour louer
Il devient donc nécessaire, si vous souhaitez louer votre habitation principale, de conserver avec soin les dates de location, quelle que soit la plateforme utilisée, afin de pouvoir communiquer ces chiffres à votre mairie dans les meilleurs délais s’il vous sont demandés. De manière générale, choisissez une solution de comptabilité indépendante, pratique et complète pour trier et conserver toutes les informations relatives à cette activité, peu importe son envergure.
Des sanctions prohibitives en cas de non respect de la réglementation
Dès lors que la commune réclame le décompte des nuits de location, les particuliers sont tenus de fournir à leur mairie cette information sous peine de recevoir une amende pouvant aller jusqu’à 10 000€. Mais la responsabilité touche également les plateformes type Airbnb qui doivent prendre note des informations relatives aux locations saisonnières afin de les transmettre aux communes, sous peine d’une amende pouvant aller jusqu’à 50 000€. Légalement, les plateformes doivent désormais vérifier les numéros d’enregistrement afin de pouvoir appliquer un blocage automatique sur les annonces comptabilisant trop de nuits de location pour l’année en cours. Si vous louez votre résidence principale à des vacanciers et vacancières via une plateforme de locations touristiques, il reste nécessaire de garder précieusement le compte des nuits louées, et ce même si la plateforme le fait également, pour plus de sûreté.